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Ce que veulent les femmes ?

Je discute souvent avec des danseuses et des danseurs de la manière dont les femmes aiment qu’on les fasse danser. Ces derniers sont plutôt des débutants car ce sont souvent les rares qui sont en demande de comprendre comment les danseuses fonctionnent. Les autres le savent déjà, ou pas…

Je discute souvent avec des danseuses et des danseurs de la manière dont les femmes aiment qu’on les fasse danser. Ces derniers sont plutôt des débutants car ce sont souvent les rares qui sont en demande de comprendre comment les danseuses fonctionnent. Les autres le savent déjà, ou pas…

Les danseurs débutants hésitent à inviter les danseuses plus expérimentées car ils manquent de vocabulaire et ne peuvent varier leurs propositions. Ils craignent aussi le râteau comme on a pu me le raconter:  « je ne danse pas avec les débutants »… Même si vous avez de bonnes raisons c’est plus entendable si vous dites pourquoi, mesdames. Non seulement c’est moins violent mais de plus cela pourra aider l’intéressé à être attentif à vos craintes et à progresser.

Mais revenons au sujet. Même si je ne veux pas en faire une généralité et seulement un point de vue,  nombre de femmes ont besoin qu’on les fasse voyager, mais pas avec n’importe quel moyen de transport.

Pas avec des acrobaties qui leur donnent le sentiment que, soit leur partenaire danse seul et n’a pour seul but que d’exhiber son savoir faire, soit qu’il leur fait passer un examen sur l’abécédaire du tango, le tout en une tanda…

Je passe sur ceux qui vous poussent, vous tirent et vous agitent sans s’inquiéter de votre axe (qu’ils vous reprochent le cas échéant de ne pas tenir…), ceux qui enchaînent sans vous laisser le temps de terminer votre pas ou placer une fioriture.

Non. Avec de la sensation, de la clarté dans le guidage, du respect de votre axe et de la simplicité.

C’est déjà beaucoup pour un danseur qui doit improviser et tenir sa ligne de bal. Peu de choses sont plus agréables qu’une marche bien sentie, dans la musique et le tempo et peut-être quelques huit.

Quelques huit car trop de huit tue le huit, et martyrise le corps de votre partenaire…

Line Olleon

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Commentaires de la version précédente:

Merci Line

C’est bien écrit et clair

Je pense qu’il m’a fallu pas loin de 3-4 ans pour le comprendre puis m’en convaincre …

Maintenant je profite du moment avec mes partenaires sans me prendre la tête et surtout je n’appréhende plus du tout d’inviter toutes celles que je ne connais pas pour rechercher avec elles un moment d’harmonie sans prétention.

Christian

Je n’essaie même pas de comprendre l’état d’esprit d’une tanguera pour la simple raison qu’elles sont toutes différentes avec des attentes multiples !

Penser pouvoir danser en harmonie avec une tanguéra inconnue la première fois reste une utopie  certes symphatique mais quand même une utopie après tout dépend ce que contient le mot harmonie.

Pour moi l’harmonie d’un couple qu’on l’observe est de le voir danser dans une technique simple ou compliquée ensemble ça coule tout seul dans le tempo de la musique et ce peut importe le niveau de difficulté.

Même le temps d’une tanda avec une nouvelle partenaire et ce pour chaque nouvelle tanda (je ne vous parle même pas des tandas tangos milongas valses)  il faut tester ce qui passe ou pas avec elle avant d’aller plus loin dans la technique plus ou moins difficile alors y ajouter de l’harmonie dans cette démarche je n’y crois pas une seconde.

Cette osmose et harmonie se trouve plutôt dans un couple habitué à danser ensemble le reste n’est qu’illusion

Daniel

Bin non, trouver l’harmonie la première fois avec une parfaite inconnue est possible, c’est cela la magie du Tango, quand 2 personnes sont de niveaux semblables et la même écoute musicale, cela peut être une osmose instantannée, cela se ressent en quelques pas, les 2 corps s’assemblent sans difficulté, les mouvements sont fluides, les 2 partenaires se laissent entrainer par la musique, c’est souvent génial. Le lacher prise est total.

Ce genre de situation n’est pas rare du tout, c’est cela que recherche les addicts du tango, l’instant d’un tendre sentiment partagé.

Tout à fait d’accord avec Amurado ; Bien sûr qu’il est agréable de danser et redanser avec un partenaire qu’on connaît et avec qui on s’entend bien, mais pour moi, chaque nouvelle danse est une aventure qui plus est avec un nouveau partenaire ! Les trois tandas permettent une adaptation progressive, et il arrive oui, que l’harmonie et la bonne connexion existent avec un parfait inconnu. C’est bien de ce partage là dont il est question dans le tango.

Nous pouvons regretter, nous les femmes, le fait que certains hommes soient frileux…Il y a une certaine peur (pudeur ?)  à inviter une inconnue (pas tous heureusement et je sais que certains n’hésitent pas), mais par facilité parfois, par plaisir de (re)trouver une connivence, par peur d’être déçue par l’inconnue ou par peur du refus ? Comme dans toute expérience de vie ce qui est connu est rassurant !

Ceux qui n’invitent pas les inconnues ne savent pas ce qu’ils ratent !au pire quelques minutes qu’ils ne renouvelleront jamais !!î

C’est bien vrai qu’il faut un long temps d’apprentissage pour être à l’aise dans le Tango, quand je me rapelle mes débuts, j’étais beaucoup plus préoccupé par mon attitude que par ma partenaire, j’avais également peur du jugement, dans ces conditions on ne trouve pas l’osmose dont on parle plus haut.

Mais quand on devient un danseur correct, là on peut s’oublier et faire très attention à sa danseuse, bien s’occuper de son confort dans nos bras, lui offrir un guidage doux et précis, dans ces conditions elle peut également se lacher, elle se sent comprise et valorisée, à cet instant seulement elle peut se laisser aller dans la danse et dans la proposition de son partenaire, la fête peut commencer et l’osmose pointé son nez.

He oui, cette osmose dont on parle et que certains ne voient pas souvent, c’est la cerise sur le gâteau quand on a bien travaillé.

Ce que veulent les femmes, c’est se sentir femme, belle et désirable, dans les bras d’un homme, le restant est littérature.