On en parle souvent entre tangueros/tangueras dans les réunions privées. Tel ou telle de nos connaissances n’est plus avec… c’est dommage ils avaient l’air si bien ensemble… Tiens là c’est l’ex de …maintenant elle est avec lui, là bas…T’as vu le regard qu’il lui a jeté, il ne supporte plus de la voir danser avec d’autres…Depuis plusieurs semaines ils ne dansent plus qu’ensemble…impossible de l’inviter, elle reste assise à sa table et détourne le regard…j’ai essayé plusieurs fois de faire des miradas, ca ne marche pas, je ne vais pas prendre le risque d’une invitation « à l’ancienne », venir me planter devant elle, et me ramasser une veste…
Les couples se font et se défont très vite dans le domaine très restreint, très privilégié du tango. Mais est ce si particulier, si spécifique au tango ? Certes les contacts, et par conséquent les possibilités de faire des rencontres, sont particulièrement favorisés, mais le « turn over » est il vraiment plus important que dans toute autre communauté ? C’est possible et même très probable. Partager une même passion et pratiquer cette passion aussi souvent, avec les mêmes personnes, que l’on retrouve très facilement à l’occasion des milongas à droite et à gauche, dans des ambiances festives, décontractées…et ce bien-être qui nous envahit parfois pendant certaines tendas où l’on a « fait une belle rencontre », on avait vraiment une belle connexion, il m’a fallu attendre une tenda pour m’en remettre, c’était extraordinaire…Mais non, il n’y a rien de sexuel la dedans, c’est uniquement le plaisir de la danse…c’est vrai que c’était super…et j’aimerais bien le(la) revoir. D’ailleurs on a échangé nos coordonnées, comme ça on pourra plus facilement se refaire un super tango. On va se retrouver au festival de… et très certainement à l’encuentro de…. Il y aura aussi…
Combien de fois avons nous dit ou entendu ces paroles ?
Les couples, formels ou informels, doivent être sacrément solides pour résister à toutes ces tentations de nouvelles rencontres, tentations de renouveler un plaisir, un bonheur rencontré une fois et que l’on « apprécie » de revivre…avec cette autre personne, que l’on apprend aussi à connaître, à apprécier…
Le tango n’est il pas un appel à la rupture d’une relation qui devient de ce fait vite éphémère ?
Certes il existe des couples qui résistent, qui sont « imperméables » à ces dangers. Comment font ils ? Ils ont un lien très fort entre eux ? ou bien une discipline très stricte qui les « contraint » à rester ensemble toute la soirée, ou bien alors ils ne se lâchent pas complètement quand ils dansent, ils ne laissent pas aller leurs sens, et se privent ainsi d’une grande partie du plaisir du tango.
Très difficile donc, quand on pratique le tango en couple, mais que dire des couples dont un seul est fana de tango et sort sans son conjoint, le pauvre conjoint qui ne connaît pas cet immense plaisir et reste devant sa télé ou pratique son sport favori avec ses ami(e)s ! Là je tire mon chapeau !
Une question se pose donc pour ceux qui ne sont pas encore en couple: faut il succomber à la tentation de prendre un(e) partenaire dans ce monde « dépravé » du tango ou essayer de vivre sa nouvelle vie dans l’autre monde des non pratiquants ? Faut il par avance renoncer au tango afin d’être « sûr » de minimiser les risques de voir son couple partir à la dérive ?
Le tango est un bonheur que l’on aime partager mais que l’on ne peut malheureusement pas partager bien longtemps avec celui ou celle que l’on aime, au risque de le perdre…
Claude Gosselin
Commentaires de la version précédente:
Eloïse (non vérifié)
sam, 12/11/2016 – 00:01
Anonyme (non vérifié)
sam, 12/11/2016 – 00:47
Anonyme (non vérifié)
sam, 12/11/2016 – 10:10
GERARD (non vérifié)
sam, 12/11/2016 – 11:06
Jean-Pierre (non vérifié)
dim, 13/11/2016 – 13:18
Damien (non vérifié)
dim, 13/11/2016 – 19:47
Baila Blanca (non vérifié)
dim, 13/11/2016 – 22:56
Milonguero (non vérifié)
dim, 13/11/2016 – 23:36
lun, 14/11/2016 – 00:41
Oui, bien sur, c’est vrai que lorsque l’on danse en milonga on prend un risque, le risque de faire des rencontres de tous ordres aussi bien féminine que masculines, si on ne veut pas prendre de risque il faut alors rester chez soi et ne pas sortir de peur de faire une rencontre.
Le Tango, c’est prendre le risque de la liberté et l’amour ne peut s’épanouir que dans la liberté, celle que l’on offre à l’autre et que l’on se donne à soi-même, la vie est liberté conditionnée par les choix que l’on fait de sa propre existence.
Si un couple ne fonctionne pas comme cela, il prend un gros risque de rupture dont le Tango n’en sera pas la cause, mais simplement une conséquence de mauvais choix dès le départ.
Mon épouse et moi-même avons 43 années de vie commune et 22 années de Tango ensemble, nous avons fait beaucoup de rencontres très intéressantes et parfois très tendres avec nos différents partenaires, mais cela n’a jamais remis en cause notre couple, bien au contraire, je pense que cela nous a même permis de le fortifier.
La dimension et la valeur de notre vie commune ne peut en aucun cas rivaliser avec une aventure de Tango aussi intéressante soit elle.
Par contre, je peux comprendre que dans un couple nouvellement constitué, l’analyse des situations peut faire pencher la balance d’un coté ou de l’autre, c’est risqué de venir danser en milonga pour les couples trop jeunes.
Le Tango est évidemment sexualisé, dire que l’on aime que la danse est un gros mensonge, quand on danse on est très proche et parfois dans une étreinte ce qui n’est pas innocent, la rencontre se fait bien sur une différence sexuelle, il ne faut pas s’en formalisé, mais le savoir sans essayer de détourner le propos, la sexualité est bien le moteur principal de la danse, c’est une parade amoureuse qui ne se termine pas forcement dans un lit mais aussi dans la tendresse d’une relation bien comprise.
Anonyme (non vérifié)
lun, 14/11/2016 – 07:26
Jacques Gagnier (non vérifié)
lun, 14/11/2016 – 22:55
mar, 15/11/2016 – 14:22
Si Gavito était un excellent danseur c’était aussi un bien piètre analyste de sa propre situation, « enlacer la musique » ! on se demande bien pourquoi il avait toujours de très jolies danseuses entre les bras et pourquoi il est resté un certain de temps avec les mêmes!
Anonyme (non vérifié)
mar, 15/11/2016 – 23:24
mer, 16/11/2016 – 23:32
Pour en avoir fait l’expérience personnelle, certaines « jolies demoiselles » prennent aussi beaucoup de plaisir à danser avec des hommes d’un certain age pour la simple raison qu’elles sont mieux comprises, considérées et surtout moins secouer qu’avec des partenaires de leur âge.
Un rien de galanterie n’est jamais un mauvais point bien au contraire.
Anonyme (non vérifié)
dim, 08/01/2017 – 22:38
Pascale (non vérifié)
mer, 22/02/2017 – 23:33
JSALABU (non vérifié)
ven, 11/11/2016 – 22:21