Photo: soirée de réveillon chez Nanouchka à Sommières
Agir et ne pas subir, choisir ce qui est bon pour soi, ne pas succomber à la facilité… Regarder de loin, prendre de la distance avec les événements….Bref, rester le maître de la situation.
Que de belles phrases, que l’on entend et que parfois on se ressasse pour se convaincre…
Appliquées au tango ces maximes font un peu sourire. Quoi? Il prétend rester maître de sa passion pour le tango? Faire quand il veut, comme il veut, dire non, pas ce soir, pas de festival, pas d’encuentro, non, non, non!!
Tu rigoles mon gars, t’as fumé?
Tu prétends que tu vas pouvoir comme ça d’un claquement de doigts dire non…ce soir je reste chez moi ou, peut être, j’irai au ciné avec des potes…Alors que eux, les autres, vont se retrouver là bas autour du bar, ou d’une table, en petit groupe, à papoter, évoquer les dernières milongas, épiloguer sur les prochaines rencontres, faire un commentaire intelligent (of course) sur les choix musicaux de tel ou tel DJ etc… Bien évidemment ils vont aller faire quelques pas sur cette fantastique piste dont le parquet est merveilleux, après avoir invité (ou avoir accepté l’invitation) la charmante personne qui buvait ses paroles depuis quelques minutes…
Prendre les bonnes choses, ces bons moments, et savoir dire non, pas ce soir, pas ce week end…pas cet été….J’ai autre chose à faire! Ma santé, mon corps, a besoin d’autre chose, j’ai besoin de prendre l’air, de respirer, voir les grands espaces, ressentir l’eau de mer sur mon corps…
Sommes-nous encore capables de raisonner comme ça ?
Il y a des gens qui sont définitivement perdus ! Eh oui ! Et je vais vous donner des noms ! Non, mais je peux donner des pistes… Par exemple ceux qui ne font que les encuentros. Debout devant leur clavier à l’heure exacte de l’inscription pour être sûrs de ne pas la rater…Et ils n’en ratent pas une seule !
Une autre « catégorie » qui est bien plongée dans le bain aussi, c’est celle des « camping cars ». Ils ont investis, parfois des sommes importantes, mais qu’ils récupèreront assez vite (?) pour coller au plus près des festivals et divers week end, partout en France (et Europe), particulièrement durant l’été.
Et puis il y a ceux qui suivent tel ou tels maestros, ces véritables dieux du tango, ces idoles, qui les ont charmés et auxquels ils s’accrochent au point de les suivre partout pendant leurs tournées.
Bon, vous me direz que ces groupes de passionnés, ces « picousés » représentent peu de monde. C’est peut être vrai.
Dans quelle catégorie êtes-vous ? Aucune ? Ouf ! Mais alors tout n’est pas perdu pour vous, vous allez pouvoir profiter de la vraie vie…celle où les rêves ne sont pas remplis de projets de festivals, celle où il n’y a pas d’inscription à ne pas rater, pas de partenaire à suivre ou à convaincre…
Bon tango quand même. Mais souvenez-vous : à consommer avec modération !
Claude Gosselin
Commentaires de la version précédente
Jacky Phalippou… (non vérifié)
jeu, 23/02/2017 – 11:29
lun, 17/04/2017 – 13:03
Finalement, disons le clairement : oui le tango est souvent une drogue, dure ou douce selon notre niveau de dépendance. Tout dépend de notre volonté de résistance à l’addiction.
Mais est-ce si grave ?
Ne s’agit-il pas simplement de partager du plaisir ?
Il y a des monomaniaques dans le tango comme ailleurs et si cela ne fait pas de mal aux autres que les intoxiqués continuent à chercher leur dose. Le tango ne tue pas. Il peut parfois nuire à notre environnement et en cela c’est une question de dosage.
Flo (non vérifié)
lun, 20/02/2017 – 15:12