A l’approche de la place St Pierre j’essaie de ne pas trop penser au dessous de mes pieds qui commencent à me brûler depuis le début de la semaine.
Avec mon pass/St Pierre, nouveauté de cette année pour participer aux frais de l’extension de la surface du plancher et à l’organisation sécurisée, je traverse rapidement le « contrôle » et je me retrouve assis sur un des bancs fixes de la place, près de la fontaine. Vite, changer de chaussures et porter mon sac à la consigne. J’en ai raté combien ? J’ai une heure de retard quand même, j’ai trop forcé sur la sieste.
Un rapide regard circulaire et je repère les ami(e)s de toujours, et les autres plus récents, qui viennent de partout en France (et quelques uns de l’étranger). J’ai déjà repéré 2 danseuses avec lesquelles j’ai eu de bons contacts (je veux dire belles connexions) les jours précédents. Elles sont sur la piste. Un regard circulaire au dessus de la foule (l’avantage d’être grand), quelques sourires pour dire bonjours, j’évite de m’attarder. J’accroche un regard, elle vient vers moi et moi vers elle. Deux bisous (c’est le tarif à Toulouse), un échange rapide de questions polies – pas trop fatiguée, bien remis, la chaleur, la foule, la piste qui se remplit de plus en plus…Une nouvelle tanda commence, une milonga…zut ! je voulais me mettre en roue libre, commencer doucement. Tant pis j’accepte son invitation.
C’est vendredi et la piste est très chargée par les nouveaux arrivants du week end. C’est la bousculade, ça part dans tous les sens. Certains se mettent à faire des figures extravagantes genre rock acrobatique…le prix à payer pour accepter tout le monde, expérimentés et débutants, dans un même lieu. On est dans un festival, en plein air, un après midi, avec une vue magnifique sur la Garonne, un vent d’autan délicieux nous caresse le visage et les narines…Le pied !
Il faut rester concentré. Ma cavalière est grande également, difficile de regarder au dessus d’elle. Position milonguero, petits pas, jeux serrés. Les coups arrivent quand même. Elle serre les dents..ce n’est rien…Tanda de 3. C’est fini. On se promet d’en refaire une plus calme, plus tard.
Nouvelle tanda, un tango cette fois. Pas le temps de rentrer au port, je croise x que j’ai reconnue tout à l’heure, et nous restons sur la piste. Je l’entraine au fond, loin de la piste d’envol, cela nous laissera plus d’espace pendant quelque temps.
Un petit break sur un coin de chaise. Je discute avec un vieux copain toulousain (pas si vieux). On est d’accord, le plaisir est là, mais il n’est pas sur la piste. Il est dans ces moments de rencontre, de discussion entre amis, d’évocations de souvenirs, de projets…
L’après midi de Despedida est commencée depuis au moins 3 heures. J’ai raté une partie du spectacle… Juste eu le temps de voir une ventriloque avec une poupée dans les bras. Normal pour une ventriloque…
Cette année la piste extérieure est …plate, et agrémentée de nombreuses chaises longues « Tangopostale »…anachronisme…ou enfin prise de conscience que le tango fatigue et mérite quelques douceurs (il y avait aussi des bains de pieds et des massages !)
Ce que j’adore c’est le croisement, ce passage entre les deux salles On peut y faire de belles rencontres, des échanges furtifs avec son voisin, le temps que le bouchon se résorbe. La musique est la même dans les deux salles, une a un parquet qui glisse mieux, l’autre est mieux aérée. Mais tous, plus ou moins, ont besoin d’aller voir ce qui se passe…et « qui » est dans l’autre salle !
C’est une vraie Despedida, allure de fête, tango bien sûr, mais repos, repas, boissons, aires de discussions autour d’une table. Manque que les croustillons et les barbes à papa ! Mais les bonnes odeurs de crêpes et d’ampanadas sont là pour titiller nos sens.
Tangopostale 2017…c’est parfait !
Je ne suis pas très objectif car Toulousain et aficionado depuis le début du festival, j’ai assisté à son évolution.
Mais jusqu’où vont-ils aller ?…
Claude Gosselin
Nota: ces quelques lignes ne décrivent qu’un infime partie de tous les évènements offerts par Tangopostale. Se reporter au site Tangopostale pour plus de détails.
Extrait d’une série de photos que vous pouvez consulter ICI (lien vers FaceBook)
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Commentaires de la publication originale:
dim, 16/07/2017 – 10:21
mimimisa (non vérifié)
dim, 16/07/2017 – 16:11
DJ BYC (non vérifié)
dim, 16/07/2017 – 17:21
Eloïse (non vérifié)
lun, 17/07/2017 – 02:25
JC Salabura (non vérifié)
lun, 17/07/2017 – 14:06
TANGODJCéline D… (non vérifié)
lun, 24/07/2017 – 20:09
Merci Claude pour ce bel article, toujours dans le ressenti, comme on aime te lire.
Je (ne) réponds (pas) à ta question « Jusqu’où vont-ils aller ? » :
Ce sera jusqu’où les festivaliers (allez je le dis : et surtout les festivalières) nous le demanderont lors du questionnaire de bilan/perspectives que nous mettrons bientôt en ligne pour tous les participant(e)s 2017 que nous avons pu recenser.
Bien sûr dans la limite de nos possibilités.
Donc toutes les envies de rejoindre l’équipe sont bienvenues : cette année Maxime (Colmar), Lino (région parisienne), Romain (Clermont Ferrand), Christian et Isabelle (Roscoff) ont ainsi intégré l’équipe pour la semaine, plus ou moins (selon leur contribution) logés, nourris et munis d’un PASS pour, travail accompli, rejoindre les pistes et se mêler aux festivaliers.
SI cela vous intéresse de vivre autrement le festival, faites-vous connaître par mail à contact@tangopostale.com.
Christian pour l’équipe « permanente » de Tangopostale