Ce sujet mérite certainement un forum à lui tout seul (à toi de juger Claudio), en effet :
La convivialité du bal n’est pas toujours celle que nous souhaiterions. Cette situation est déplaisante, en premier lieu pour les femmes qui ne sont pas invitées ou trop peu, mais aussi pour les hommes qui se sentent concernés.
L’initiative « écharpes blanches » lors de Tangopostale 2013, destinée à améliorer la situation, a été accueillie unanimement comme une très bonne idée, autant par les femmes que par les hommes.
Toutefois, son efficacité n’a pas été à la hauteur des espérances.
Pour aller plus loin dans la démarche, un groupe d’une dizaine de personnes s’est constitué pour réfléchir ensemble sur ce sujet ; afin d’enrichir nos débats, nous avons besoin de toutes les tangueras et de tous les tangueros, pour donner leur point de vue sur cet aspect, pour dire leurs raisons des difficultés qu’ont les femmes à se faire inviter, pour suggérer des solutions.
C’est tous ensemble que nous arriverons à améliorer cette difficulté sociale lors des milongas.
N’hésitez pas à donner vos idées, votre ressenti, votre expérience et votre vécu.
Ce lieu est le vôtre, le nôtre.
Michel JOLY – tanguero de Castelnaudary.
Commentaires de la première publication:
mer, 27/11/2013 – 22:47
jeu, 28/11/2013 – 10:17
Oui cela demandera du temps c’est pourquoi le groupe animé par Michel a décidé de faire ponctuellement des propositions aux assos à l’occasion de milongas. Les évolutions de comportement me paraissent plus faciles pour les hommes volontaires (il ne s’agit en aucun cas de contraindre) que pour les femmes dont beaucoup éprouvent des difficultés à franchir le pas. Alors, que les plus déterminées montrent l’exemple !
sam, 07/12/2013 – 15:45
Et vous messieurs, avez-vous envie d’être invités ? Même par une femme qui, a priori, ne vous « plaît » pas ?
Et vous mesdames, quelles raisons vous empêcheraient d’inviter un homme ? Timidité ? Peur de l’ambiguïté ?
lun, 09/12/2013 – 11:16
Quelle proportion sommes-nous, les hommes qui souhaitons être invités ?
Sans doute mon appréciation ne peut-elle être que biaisée par l’équipe Tangopostale que je fréquente assidûment, alors je vais sous-coter
mon ressenti et dire environ un tiers.
Pourquoi ces hommes en ont-ils plus envie que d’autres ?
Il faut distinguer deux situations je pense : ceux qui viennent seuls et ceux dont les compagnes dansent également.
Pour les seconds, comment ne pas se sentir concernés en observant l’écart entre ce qu’ils vivent et ce que subit (oui souvent « subit »)
leur compagne dans la soirée, dansant généralement beaucoup moins faute d’invitations en nombre suffisant.
Alors eux-mêmes s’impliquent, invitent des inconnues, des femmes semblant au bord du découragement et faisant néanmoins
(encore) bonne figure… et, ce faisant, délaissent leur compagne.
Pour tous, accompagnés ou pas, sachant bien entendu que la plupart connaissent les 2 situations selon les soirées, il y a un sentiment
de culpabilité au regard de cette situation déséquilibrée, une empathie gênée qui les pousse à souhaiter contribuer à y remédier.
Pour ma part, deux déterminants forts guident mon attitude et mes attentes : me montrer women-friendly si j’ose dire mais aussi
souhaiter la reconnaissance d’une invitation car comme Claude l’a exprimé dans divers textes de son site, nous nous en posons
des questions, comme « cela lui fera-t-il plaisir que je l’invite ? « , « ne vais-je pas l’ennuyer à faire toujours la même chose pendant
la tanda, surtout ce soir où malheureusement elles durent 4 morceaux alors que 3 me rassureraient davantage ? » .
Si bien qu’être invité nous libère un peu de ces appréhensions : « après tout c’est elle qui l’aura voulu ! ».
Je plaisante un peu bien entendu mais enfin, pour ceux qui doutent cela existe.
A tort, oui, je crois, je sais même, mais bon, cela ne change pas grand chose parfois.
dim, 15/12/2013 – 15:33
Contribution à ma façon, car le dépoussiérage des codes du Tango me paraît impérieux :
Milonga d’arrière garde
Regarde !
Des couples sombres dansent
Seuls au monde
Te souviens-tu ? Mon premier bal
___
De quel sexisme revêche
A-t-on barbouillé
Le tango ?
Passéistes, passez votre chemin
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Solitude en exil au bord du bal
Aventure-toi, cramponne-toi
A l’inconnu
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Tu contemples, tu penses, tu ressens, tu humes, tu scrutes …
Diable, comme tu as envie de danser !
Sourie, ose et danse
_____
Le code ancestral de l’invitation tombé
Le tango appartient
Aux âmes affranchies
lun, 16/12/2013 – 09:08
mer, 18/12/2013 – 15:24
Merci Joss :
j’adore particulièrement
« Le code ancestral de l’invitation tombé Le tango appartient Aux âmes affranchies »
C’est frais, beau, optimiste…pas encore vraiment réalisé…
…Mais la cible est là : VIVE LES AFFRANCHIES !
Jean-Chris (non vérifié)
jeu, 26/12/2013 – 01:10
Christine (non vérifié)
sam, 28/12/2013 – 16:30
dominique d’Auch (non vérifié)
dim, 20/04/2014 – 11:59
Quand tu dis que l’efficacité n’a pas été à la hauteur des espérances, tu veux dire que ça n’a pas fait modifier les habitudes des hommes, qui continuent à « choisir » leurs cavalières parmi celles qu’ils ont l’habitude d’inviter, ou bien est ce que c’est la démarche de l’écharpe blanche et de l’invitation par les femmes qui n’a pas été suivie au niveau espéré ?
J’ai remarqué à l’occasion de rares expériences menées dans des milongas à Toulouse que les cavalières n’avaient pas encore le réflex, et hésitaient encore beaucoup à aller inviter les hommes.
C’est une démarche inhabituelle pour une femme, et cela demandera peut être du temps…