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Technique Tango: idées à débattre

La technique pour apprendre à danser le tango argentin est enseignée dans tous les cours de danse, avec plus ou moins d’efficacité, ou de clarté. Pour être honnête il faut dire qu’il est fait appel à des notions que peu de tangueros/tangueras sont capables de bien comprendre dans la phase de démarrage de l’apprentissage de cette danse qui est, répétons le, difficile!

Je ne suis pas un spécialiste de la question, et cet article a simplement pour but de lancer le débat.

J’espère que les personnes qui ont de bonnes idées sur la question, à défaut de la maîtriser complètement, viendront nous faire part de leur compréhension du problème, de leur expérience, des pièges à éviter.

Constat: Les danseurs – je vais utilisé ce mot mais il désignera aussi bien le/la guideur que le/la guidé – petite précaution utile liée à la particularité de cette danse qui permet d’inverser et/ou de mixer les rôles guideur/guidé à loisir!! – les danseurs donc, débutants, se remarquent très facilement sur la piste, non pas parcequ’ils ne savent pas effectuer telle ou telle figures mais parcequ’ils marchent d’une façon « bizarre ».

Partons d’une configuration disons « standard », où l’homme est le guideur et la femme guidée. La femme aura tendance à marcher (en arrière) les jambes trop écartées, et le corps collé à l’homme. De son côté l’homme va avancer timidement et en regardant ses pieds.

La marche est la façon la plus simple d’arriver quelque part, soit, mais au tango c’est aussi en maîtrisant ce moyen de locomotion qu’on arrive à « danser ».

Les cours de danse commencent donc par ces exercices de marche. Etonnant de voir tous ces gens qui tournent en rond autour de la place St Georges lors des initiations à Toulouse l’été ! Les premiers pas sont difficiles parcequ’on a son attention pour une fois concentrée sur quelque chose qui est, somme toute, fort naturel.

Comment faire comprendre à sa partenaire qu’on souhaite avancer ? Il faut bien sûr lui indiquer quel pied va rester au sol, et lequel va bouger! Ensuite il y a l’impulsion, la prise en compte (la réception) de cette impulsion par la partenaire, et le mouvement. Le déplacement du corps est donné par la connection entre les deux partenaires à travers un lien virtuel qui passe par les ceintures abdominales (le ventre). Ce qui nécessite une bonne tenue/rigidité de cette partie du corps. C’est le déplacement de cette partie basse du corps – du centre de gravité ! – qui donne mouvement à tout le reste. Vous perdez cette connection et vous perdez votre partenaire! Ensuite la direction est assurée par la partie haute du corps, les épaules des partenaires doivent rester parallèles autant que possible, et le guideur indique la direction du mouvement par une légère rotation de son buste (de ses épaules).

Et les mains dans tout ça ?? Les mains c’est une autre paire de manches (si je peux dire). Au début (et encore longtemps ensuite – croyez en mon expérience…) l’homme va guider en « camionneur » et tourner, déboiter, arracher les bras de sa pauvre partenaire pour tenter de lui faire passer des messages qu’elle ne comprendra pas.

Voilà en quelques mots ma compréhension du problème.

Place aux spécialistes, et aussi à ceux qui ont de simples remarques/commentaires à proposer.

Claude Gosselin